Le bracelet représente 70 % du tour du poignet et donc une bonne partie de la montre. Son choix est donc primordial pour l’esthétique.
Anses fixes ou : « La barre de fer »
Pour les montres d’avant les années 40, les bracelets sont plus compliqués à changer, car si les boîtiers n’ont pas été modifiés il disposent d’une barre métallique soudée entre les cornes. En effet, à cette époque, le « prêt à porter » n’existe presque pas. Si bien que les bracelets de montres sont comme les costumes : sur mesure. Pour habiller une montre en or, (excessivement cher avant guerre) on n’y met pas un bracelet lambda mais un morceau de cuir bien choisi et cousu main.
Comme vous avez pu le comprendre au fil de vos lecture sur ce site web : j’aime garder, au maximum, l’aspect et l’histoire d’une montre. Lui retirer ses anses fixes c’est comme lui changer ses aiguilles, la montre devient estropiée. Car si on peut s’offrir une toquante des années 30, on peut bien souvent faire fabriquer un bracelet sur mesure.
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Bracelet « Nato » et « Perlon » : les écorcheurs
Attention, la boîte de pandore vas s’ouvrir. Le sujet est sensible. Le bracelet dit « NATO » est une aberration. Déjà et ça n’engage que moi, c’est laid. Ce morceau de tissu de couleur, franchement, y’a que le président de la république pour trouver ça joli. Il fût développé pour que les pilotes suissent porter la montre sur la combinaison de vol anti-G comme en dessous.
Ensuite, ce jugement de valeur un peu facile étant dit, passons à la technique. Les « Nato » et « Perlon » sont des bracelets en tissu d’un seul tenant. En Nylon pour être précis. Ils sont glissés sous les pompes pour passer sous la montre et ressortir par l’autre pompe. Et c’est là que ça se complique. Le nylon est un matériel extrêmement du et abrasif. Une sorte de toile émeri. En étant en contact avec le fond de boîte de la montre et en frottant au au fur et à mesure du port, il crée d’abord des micros-rayures pour ensuite creuser des tranchées et c’est Verdun.
Alors attention : si vous n’êtes pas sûr de la matière de votre fond de boite, ne mettez pas ce genre de bracelet. Ou alors seulement pour quelques heures. Et si vous aimez ce style, parce que sur les montres militaires par exemple, c’est ce qu’il faut mettre, optez pour des bracelets « Nato » en cuir. Le cuir est bien moins dangereux pour le métal.
Car les montres en or ne sont pas les seules à subir les assauts de ces bracelet, les boites acier ne sont pas épargnées. Maintenant que vous connaissez le danger, n’équipez vos toquantes de ces trucs colorés qu’avec parcimonie.
Bracelet « Topic »
Des morceaux de caoutchouc. Un peu étrange de prime-abord mais vraiment classique et important dans l’histoire de la montre de poignet. Très solide, ces bracelets ont fait leurs apparition en même temps que la mode des montres de plongée, dans les années 60. On en trouve encore aujourd’hui, plusieurs marques ont même relancés la fabrication.
Bracelet acier, l’évolution constante
Les premiers bracelets acier sont apparu dans les années 30 (le brevet fût déposé en 1929). Ce sont les bracelets de style « Bonklip ». Très confortables car super légers et pouvant se porter autant au dessus comme en dessous des vêtements. A l’instar du Nato d’ailleurs.
Mais les bracelets acier mettent 20 ans à se démocratiser. La marque qui en donne l’impulsion est « Gay Frères ». C’est à la base un atelier de fabrication de chaînes, de montre et le col. Ils vont fabriquer pour Heuer, Zenith, Rolex, Universal Genève, ces bracelets ont d’ailleurs une cote incroyable aujourd’hui. Les horlogers Suisses vont commencer à proposer leurs modèles sur bracelet acier à partir de la deuxième moitié des années 50.
Les premiers bracelet acier sont articulés par des parties pliées. Simplement pliés. Le problème des anneaux pliés tient au fait que les éléments se déplient et le bracelet se détend. Le premier bracelet « Jubilée » de Rolex, produit dans les années 60, ou le 1039 de Omega, sont des bracelets pliés. C’est pour cette raison que les prix explosent lorsqu’ils sont en très bel état.
Parlons des Jubilées d’ailleurs. Pendant des années, mes clients ne voulaient pas en entendre parler, je ne les vendais qu’aux femmes et uniquement aux femmes. Je trouvait ça fantastique personnellement, l’aspect « bijoux » que cela confère à la montre est très chouette Si bien que je cherchais des bracelets Oyster à tout prix pour équiper les montres des vitrines. Le vent à tourné, et depuis que Rolex s’est remis à produire des Jubilés, c’est les oyster qui sont boudés. J’en ai marre.
Genta, au cours des années 70, déssine la Nautilus chez Patek Philippe et la Royal OAK chez Audemard Piguet. Il invente à ce moment là le bracelet intégré. La montre et le bracelet ne font plus qu’un dans ces modèle. Rolex va d’ailleurs suivre à tendance avec la Oysterquartz.
Les bracelet acier d’aujourd’hui sont très costauds. Ils sont pleins, lourds et forgés dans des aciers solides. C’est d’ailleurs la première remarque que me font les clients en essayant une vieille Omega 166.010 ou une Datejust 1601, ils disent : « c’est super léger ! » Oui c’est en effet plus fin et bien plus light que les montres et bracelets d’aujourd’hui. Ça s’oublie sur le poignet. Pas de risque de scoliose comme avec une « Hulk ».
Boucles signées ou pas ?
La réponse est : pas toujours !
La pose systématique par les marques, de boucles signées, s’est généralisée au cours des années 60. Avant, même sur une montre neuve, la boucle n’était pas forcement signée. Cela explique pourquoi bien des montres anciennes, que l’on trouve aujourd’hui, ne sont pas accompagnées de leur boucle d’origine.
Au fil des années précédente, j’ai souvent eu des montres « neuves de stock » ou « NOS ». Certaines, chez Longines, Omega, Unviversal Genève, Movado, n’avaient pas de boucle signées, mais des boucles génériques, souvent en laiton chromé d’ailleurs.
Ensuite, j’imagine que certaines boucles ont « disparues » ou ont été « oubliées » lors des changements de bracelet par des gens un peu dans la lune… Ou peu scrupuleux.
Mettre et retirer un bracelet
La technique est simple pour les bracelets en cuir posés sur pompe. Il faut utiliser un couteau pas trop aiguisé. On le glisse entre le bout de la corne et le bracelet, on fait levier pour que la pompe se resserre et que le bracelet se libère.
En revanche, pour mettre et déposer un bracelet acier, c’est plus compliqué.
Il faut utiliser un outil adapté, il ressemble à une petite fourche. Cela permet d’attraper la pompe à sa base et de la presser pour dégager le bracelet. Il faut un point d’appuis pour ne pas déraper et balafrer la corne à proximité.
ADRESSES
Précision : le contenu qui suit n’est pas sponsorisé, je donne juste des adresses où j’ai été bien accueillie par des gens professionnels.
Atelier DAHU, 55 rue du HA à Bordeaux. Vincent vous accueil dans sa petite et chaleureuse boutique. Il confectionne des bracelets sur mesure de qualité TOP !!!!
Scarlett, 29 Rue Godot de Mauroy à Paris. Superbes bracelets sur mesure fabriqués à Lourdes.
ZRC, disponible partout en France.
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